Qui a dit que le mouvement était éteint? En tout cas, vu les actions prévues (séquestration des présidents des universités, envahir et bloquer les supermarchés, les facs, les sessions d'examens des concours et j'en passe...) j'espère que ça va pas tourner au vinaigre cette histoire...
8ème coordination nationale des universités 1. Motion généraleUNIVERSITÉ : LE MOUVEMENT CONTINUE La
CNU réunie ce jour à Paris III, réaffirme sa détermination intacte et
absolue face au massacre, organisé par le gouvernement, du service
public de l'Enseignement et de la Recherche.Le mouvement durera
tant que nous n'aurons pas obtenu le retrait des réformes contestées
depuis tant de semaines maintenant. Le gouvernement n'a jusqu'ici
répondu que par des simulacres de négociation : face à un tel mépris la
CNU appelle à la poursuite de la mobilisation sous toutes ses formes ;
grèves, blocages, démissions administratives... pour obtenir
satisfaction sur l'ensemble de ses revendications.En outre, elle
attire l'attention solennellement sur un phénomène nouveau et
inquiétant : la violence policière contre des manifestants pacifiques
est devenue, dans maintes villes de France, l'unique mode de gestion de
cette crise. Elle dénonce la multiplication des pressions
administratives à l'égard des membres de la Communauté Universitaire et
de Recherche.Elle appelle à la convergence des luttes du privé
et du public, à la radicalisation du mouvement, et à la désobéissance
civile, notre réponse à la répression politique du mouvement de
contestation.Le gouvernement compte sur les vacances de
printemps pour éteindre le mouvement. Mais ce printemps, nous sommes
dans la rue, nous y restons.
2. Motion sur la validation du semestreLa
CNU soutient les UFR et les IUT qui décideraient la validation
automatique du semestre pour les étudiants et l'obtention de la note
nécessaire pour s'inscrire dans la formation de leur choix.
3 . Motion sur les violences policières La
CNU vote une motion sur les violences policières. Elle propose la
création d'une commission sur cette question et apporte son soutien aux
victimes de cette répression. Nous étudiants, EC et biatoss
nous élevons formellement contre la criminalisation de notre mouvement
ainsi que les violences policières, de plus en plus nombreuses, qui ont
touché ces derniers jours l'ensemble de notre communauté, dans un
silence médiatique coupable. Nous appelons la communauté universitaire
à une solidarité active avec les victimes de ces exactions. Plus
globalement, la CNU s'indigne devant la dégradation sans précédent de
la situation de la France sur le plan du respect des droits de la
personne, récemment constatée par les instances de l'ONU et du Conseil
de l'Europe.
II. ACTIONS1. Manifestations :Rappel de la
manifestation du mercredi 8 avril (journée nationale de manifestation).
Départ : 14h 30 Denfert Rochereau. La coordination nationale appelle à des manifestations locales et régionales hebdomadairement pendant le mois d'avril.
Mardi 28 avril Sainte Valérie 14 h : Journée nationale de manifestation - associée au contre-sommet de Louvain (envoi de délégués à Louvain par les universités).
Participation massive à la manifestation du 1er mai et souhait d'un cortège « De la Maternelle à l'Université » en ouverture de manifestation. Journée
nationale de manifestations « De la Maternelle à l'Université » : date
ouverte entre le 1er mai et le 15 mai - Les porte-parole de la CNU
prennent langue avec les syndicats du secteur éducation pour fixer,
dans un délai raisonnable, une date commune. Dates à déterminer :Manif
contre les violences policières dont la thématique serait centrée sur
la liberté et droits de l'homme, avec concours des associations
concernées. Discussion des porte-parole avec les associations de
défense des droits de l'homme. Universités en marche : organisation d'une marche sur Paris à partir d'un point à préciser (durée 3 jours). 2.
Actions concernant l'extension du mouvement et la convergence des luttes-
continuer et favoriser toutes les initiatives permettant de s'adresser
aux secteurs primaire et secondaire pour réaliser l'extension de la
lutte vers ces secteurs- en direction des hôpitaux qui sont en
buttes aux mêmes attaques que l'université dans le cadre les lois
Bachelot ; appel à des actions communes.- en direction de l'ensemble des services publics- Cellules de comité de mobilisation vers les entreprises-
Solidarité par bassin d'emploi et organisation d'assemblées citoyennes
(convergence luttes de l'Education Nationale et des autres luttes).- Actions vers les sans papiers- Actions en direction des professions précaires-Préparation
des Rencontres nationales de l'Education et de la Recherche pour
réfléchir à l'avenir du système éducatif et définir une plateforme
commune de lutte.
3. propositions d'actions soumises à la CNU, n'ayant pas fait l'objet d'un vote, pour informations et réservoir d'idées...a) Blocage des concours et examensConcours
des grandes écoles et concours d'enseignement : boycott des épreuves,
perturbation et blocage et/ou rétention des notes.Rétention des
notes du second semestre et de la session de rattrapage, tant que
satisfaction n'aura pas été obtenue sur la question de la mastérisation
des concours. AG Aix-Marseille 1 : ultimatum (au-delà d'une date
donnée). Ou donner les examens à tout le monde. Neutralisation du
second semestre.Non tenue des jurys de bac ; faire nommer aux
jurys des actifs du mouvement qui donneront leur démission le jour de
leur entrée en fonctions (demander à ne pas être nommé). Appel à la
grève... VS La bonne action : aller aux jurys et bloquer la décision
finale.Pétition pour demander aux présidents d'universités de ne
remonter aucun nom d'enseignant-chercheur afin de bloquer la
constitution des jurys de bacs (ce qui dans les petites académies peut
réellement nuire).
b) Grèves et démissions -Journée « Bureau vide » pour la visibilité des BIATOSS.-Grève tournante (une journée par semaine) et blocage les jours de manifestation et d'action nationale.-Démission
des fonctions administratives ; démission de toutes les instances de
l'université et du CNRS qui mettent en œuvre les lois gouvernementales
relatives à la LRU avec centralisation de ces démissions. Appel à la
démission des membres de l'AERES et de l'ANR.-Refuser toute heure supplémentaire à la rentrée 2009.
c) Actions coup de poings-Au mois de mai, « L'UNIVERSITE EST PARTOUT » ; l'Universitéenvahit l'espace public, fait cours partout et 24h/24h (cours publics,
sit-in philosophiques - organisation de débats philosophiques, avec un
animateur et un tableau noir - débats dans la rue, organisation de
discussions et de lectures en ville - lectures collectives,
distribution de livres, etc.)-Hécatombe étudiante : à la lecture des décrets, les participants fuient ou s'effondrent sur la chaussée.-Action
« PQ »... : acheter tous le même produit (Papier toilette) et se
présenter à la caisse avec chacun un rouleau à la main. Entasser les
produits à l'entrée du supermarché.-Péages et gares gratuits.-Blocage des grands axes de circulation (carrefours, ponts, voies importantes) avec distribution de tracts explicatifs-Mise
en place d'une journée de blocage de façon complète d'axes de
circulation avec répartition des différents blocages par université
(Paris bloqué sur toute une journée)-Séquestration des
présidents d'université favorables à la réforme LRU et demande de la
démission de tous les présidents d'université qui soutiennent le
ministère.-Action vers les préfectures et les rectorats.
Occupation permanente des rectorats de France. Pas de résistance si la
police intervient, mais retour tous les jours.-Organisation d'une ronde des obstinés nationale ou organiser un tour de France des obstinés.-Mise en place d'universités populaires-Démantèlement symbolique de la Cité des Sciences et de l'Industrie (reprise de l'action « Tour Eiffel »).-Course-relais de la Sorbonne à l'Assemblée nationale avec transmission de nos revendications et remise solennelle.-Recherche :
ne plus permettre l'évaluation automatique en mettant on adresse
personnelle et son affiliation sur les publications.-Grève de la faim-Appels à la désobéissance civile-Poursuite du printemps des chaises avec dévissage des tables des tables des amphis
d) Informations et médias -Elaboration
d'un tract national expliquant la similitude des problèmes et appelant
à des actions communes (« Ni loi LRU à l'université ni loi Bachelot à
l'Hôpital » ou « A l'hôpital, comme à l'université, stop à la
suppression des postes)-Un point sur les actions en cours autour de la violence.-Rassemblement devant les grands media (ou « ronde autour d'un média ») ; investir le JT de 20 heures pour faire une déclaration-Envoi quotidiens de fax aux journaux nationaux et régionaux des motions des AG (5 universités par jour)-Campagne d'affichage nationale-Faire circuler un mot d'ordre « pas d'examens »-Opération « FEUILLES DE PAIE » (à envoyer à biatossparis8@gmail.com) :
réunir des fiches de paie anonymées avec des infos personnelles
ajoutées (« 20 ans de service », « 20 ans de coordination d'un
département ») pour diffusion au Ministère, aux élus, à la presse, en
version « affiche » pour les manifs.-distribution de tracts dans les RER (tramways, métro, bus...).-Pétition contre les violences policières www.snessup.univ-littoral.fr/petition-Contacts avec la coordination parents/enseignants « école en danger » d'élèves : agnationale.org
e) Élection des porte-paroles.-Mathieu Bonzom (doctorant) mathieu.bonzom@gmail.com- Nathalie Vienne-Guerrin (EC) nvienne@club-internet.fr-Rémi Georgess (Biatoss) rem.georges@gmail.com- Sarah Hatchuel (EC) shatchuel@noos.fr-Yvon le Bourhis (biatoss) ducyvon@yahoo.fr-Manon Tertrain (étudiante) manon.tertrain@gmail.com-David Berrué (étudiant) davide.berrue@hotmail.fr
Prochaine coordination nationale des universités :organisation commune Paris I et Paris IV le lundi 27 avril.