Future prochaine re-étudiante à l'IED Paris 8

Bonsoir à tous,

Je suis psychologue clinicienne pour adultes, mais, fatiguée par la précarité du métier (salaires bas, difficultés à se stabiliser en CDI à temps plein), je souhaite me réorienter en suivant la formation de Master 2 psychologie sociale du travail et des ressources humaines à l'IED Paris 8.

Au plaisir de discuter avec vous,
Psychow

Bienvenue psychow !

pas tres encourageant pour ceux qui s'orientent vers le métier de psychologue clinicien !! en fait il faut etre passionné mais la passion ca fait pas vivre son homme...

RH c'est passionnant, je pense surtout à la psychologie organisationnelle mais en RH aussi il y a des inconvénients serieux dans le métier...sur paris il ya plus de place dans ce secteur par contre en province..., mais par contre je ne connais pas le niveau de salaire pour cette catégorie de poste.

Bonjour visionpsy

Merci pour votre message de bienvenue, ça fait plaisir !

Ceux qui s'orientent vers le métier de psychologue clinicien doivent avoir un bon réseau et un partenaire qui gagne suffisamment bien sa vie pour ne pas avoir de problème d'argent à la fin du mois ! C'est un métier extrêmement passionnant, riche en rencontres, on en apprend tous les jours. Je suis une passionnée. Mais malheureusement, je cumule les CDD, et là, je ressens le besoin de poser mes valises, je suis trop stressée : je regarde tous les jours les offres d'emploi et vis dans la crainte sans cesse de retourner à Pôle Emploi. Je suis usée de ça. J'ai quitté la région parisienne que je pensais trop saturée en psy vers Marseille. Mais au final, Marseille est peu pourvoyeuse en offres, surtout, il vaut mieux avoir un bon réseau que je n'ai malheureusement pas... Alors, je songe à une réorientation pour enfin me stabiliser et mon projet de revenir en région parisienne se confirme à moyen terme. Je pense qu'il est temps.

Quels pourraient être les inconvénients sérieux dans le métier dont vous parlez ? Votre témoignage me permettrait d'avoir une vision sans doute plus réaliste !

Merci et au plaisir de vous lire !

je prefere laisser parler ceux qui sont professionnels dans cette branche je crois qu'un moderateur ici LEger a justement fait la formation que vous souhaiter poursuivre.

imaginer et mettre en place une politique RH est passionnant, l'établissement de grilles de salaire, jouer sur les facteurs de motivations, établir des plans de carrière, gérer les conflits est passionnant mais le problème c'est aussi qu'il faut parfois aussi licencier...

ca serait bien de parler du master psycho clinique à Paris 8, quelles sont les matières difficiles, comment travailler? quelles sont les bonnes reférences bilbiographique, parler des axes de recherches spécifiques des prof selon les UE, quelles sont leurs tendances (psychanalytique ou cognitiviste?) et si vous disposez des cours et que vous pouvez les partager cela serait formidable !

J'ai fait ma formation à l'Université Paris 7, très orientée en psychanalyse. C'est un parcours très riche. Par contre, je n'ai pas gardé les cours et les références bibliographiques ne doivent plus être trop d'actualité. Ils prennent des profs de très bon niveau, dont la plupart ont tous déjà publié : ASSOUN, ANDRE, WAINTRATER, CANDILIS, TOUBIANA... Je ne garde qu'en point négatif la désorganisation du service scolarité et de la règle "premier arrivé premier servi".

Paul laurent Assoun il envoie strictement du lourd...j'avoue...

c'est pas mal la regle du premier arrivé premier servi, cannibalisme oral...tres psychanalytique tout çà...tres bon UFR !!

Peut-être que ça a changé depuis pour le service scolarité.

Ca fait plaisir de voir en tout cas que tu partages la même "branche" que moi ! C'est comme si dans un pays étranger on se retrouve avec un compatriote

bah c'est sur que la psychanalyse enregistre un certain recul notamment dans les hopitaux psychiatriques ou elle faisait l'unanimité, maintenant c'est les cognitivistes et les comportementalistes qui se sont emparés de tous les poles psychiatriques des chu en tout cas dans ma région sans avoir eu le temps d'assister à une quelconque transition...j'ai remarqué aussi que les offres d'emploi dans le secteur de la psychologie demandent de plus en plus vers des profils neuropsychologue, psycho clinicien spécialisé TCC, thérapie brèves etc...par exemple, j'ai regardé les équipes de CMP autour de chez moi, les equipes sont sytematiquement composé de psy clinicien(parfois meme pas...) ou 1 neuropsychologue, 1 psychomotricien et  1 orthophonistes, 1 ES et 1 infirmier et 1 psychiatre souvent chef de l'équipe...

Je suis désemparé quand je constate l'évolution du marché du travail actuel surtout quand on sait que nous sommes la france de Lacan, dolto, green etc...et puis si on se sent psychanalyste et non cognitiviste ou comportementaliste on devrait avoir les memes chances et les memes accès au travail que les autres profils, je pense que c'est aux institutions de bien reflechir sur leur équipe pluridisciplinaire, par moment je me demande s'il devrait pas y avoir une loi qui oblige à avoir une composition d'equipe pluridisciplinaire qui comprend un psy d'orientation psychanalytique.

mais la raison est simple en fait, c'est une histoire de cout economique, psychanalyste =thérapie longue=plus couteux en temps et en argent, cognitiviste et comportementaliste = thérapie breves donc moins de cout. De plus ils s'appuient sur des etudes empiriques pour prouver que les TCC soignent aussi bien et aussi vite et la validation de ces etudes de manière empirico-statistiques agissent comme des preuves au niveau légal qui de fait rendent les autres oritentations caduques ou inefficaces parce que non mesurées alors qu'il existe le biais statistique et d'autres objections theoriques qui va contre les TCC, bref debat difficile...

en tout cas, pour avoir lu beaucoup de livres de Paul-Laurent Assoun, c'est un Freudien orthodoxe pur...je me demande comment l'UFR PAris-Diderot peut s'obstiner dans cette voie avec les changements structurels du marché de l'emploi psy...à moins d'avoir la noble prétention de défendre la psychanalyse mais a ce moment là faut aller un peu plus loin que de laisser le clivage université/ réalités du marché du travail s'accuser en entamant un débat avec les structures pour qu'ils recrutent ces profils psychanalytiques...en attendant les prof sont paye 3000 euro par mois pendant que nous on triment...

Parfaitement d'accord avec vous visionpsy !