Psychopathie Adaptée / Psychopathe (Successful Psychopaths)

Sujet effacé face au manque de participation

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Ton témoignage, Darkmind, est très émouvant, et tellement riche. Je préfère ne rien commenter de tes paroles et de ton ressenti, pour laisser intact ta pensée, et laisser aux autres psychonautes le soin de méditer sur ton témoignage.
Merci d'avoir donner de temps et de l'énergie pour parler de ton expérience d'introversion.

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Ce documentaire est très intéressant. Après tout, si tu es tombé sur ce reportage, ce n'est peut être pas un hasard, et çà te permet de pousser plus loin la réflexion.
l'auteur du Codex aurait écrit cette oeuvre monumentale pour partager sa connaissance ? C'est probable, peut être voulait il aussi "expier" (au sens symbolique ou psychique du terme). En tout cas, il cherchait certainement à retrouver une forme d'équilibre, si on part de l'hypothèse qu'il recherchait sa rédemption. Malheureusement, on ne peut faire que des hypothèses, car on n'a pas assez d'éléments pour savoir ce qui est réellement arrivé à ce moine.

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Je pense que beaucoup de gens peuvent contester ce système même s'il n'y pas de comportement anti social reconnu au départ chez ces personnes. Certaines injustices peuvent générer des comportements antisociaux, ou des comportements pathologiques qui affecteront les personnes fragiles, le stress, la dépression, la nervosité pouvant aller jusqu'à violence envers les autres ou sur soi même.
Ceci dit, j'ai des questions sur un autre sujet, après avoir revu tout ce qui a été dit plus haut. peux tu revenir sur la notion de vide intérieur ? j'ai remarqué que tu as une certaine capacité d'introspection, et voir même des émotions, ces dernières n'ont pas l'air d'être complètement absentes, tu dis que certaines choses te font mal et que tu as pu éprouver des sentiments envers une personne.
Est ce que çà varie en fonction des personnes qui sont diagnostiquées psychopathes? C'est peut être naif comme question, mais enfin c'est dur de se mettre à la place de personnes qui déclarent ne pas connaître l'empathie, ni pouvoir se connecter à certaines émotions. Il faut peut être distinguer émotions, pulsions, sentiments, ce n'est pas la meme chose. et les personnes qui passent à l'acte, que se passent il en fait, est ce une pulsion incontrôlable, ou un délire mystique ? Je pense qu'il serait intéressant de clarifier toutes ces choses, de ton propre point de vue, et de ton propre vécu.

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Merci pour ces nouveaux apports. Je reviendrai un peu plus tard sur les derniers écrits de Darkmind, il y a tellement de choses à dire et à demander. Ceci dit, des exemples qui ont été donnés plus haut vont illustrer mon résumé.
Je fais une parenthèse pour revenir sur quelques notions de psychopathologie. C’est pour situer et éclaircir quelques notions fondamentales, ce qui n’est pas inutile, il me semble.
Darkmind, il y a certainement des termes qui vont peut être t’énerver un peu, je m’en excuse par avance, tu vas trouver ces mots et définitions que tu as certainement trop entendus chez psychiatres et autres. Je ne vais pas trop m’y attarder. Ces quelques notions s’adressent à tout le monde.
Revenons donc brièvement sur ce vieux concept de folie, qu’on évite d’utiliser à cause du coté réducteur et voire même péjoratif du mot. On utilise en psychiatrie et en psychologie le terme de pathologie.
Chez les grecs, on parlait de mania, anoia (manie) moria (folie furieuse) ; dans l’antiquité, « FOLLIS » désigne un soufflet pour le feu ou un ballon.
Pendant longtemps, on a opposé les « gens normaux » aux « gens malades mentaux ». Actuellement, il faut savoir que la frontière entre « normalité » et « pathologie » n’est pas facile à définir. Darkmind a déjà donné un exemple sur le niveau d’angoisse d’une personne. C’est lorsque mon angoisse va être si forte que je ne pourrais plus travailler ni sortir de chez moi que l’on va commencer à parler de pathologie.
L’exemple du psychopathe adapté est un exemple aussi, mais tout a bien été expliqué plus haut. Sa fonctionnalité lui permet de « négocier » avec la société qui l’entoure.
Un des critères utilisé en psychiatrie est la possibilité d’adaptation à la vie en société, ceci dit, ce critère peut varier en fonction des cultures, et de là, la définition des pathologies varient aussi (je ne rentrerai pas dans ce sujet là, car il s’agit du domaine de l’ethnopsychiatrie, vaste programme) ;
La normalité est donc un concept ambigu. Ainsi, une personnalité normale peut entrer à tout moment dans la pathologie mentale, y compris dans la psychose, et inversement, une personne « malade » même psychotique peut revenir à la situation de normalité (voir livre de J. Bergeret, psychologie pathologique).
Pour étudier les pathologies mentales, la psychopathologie a du cependant étudié l’organisation d’un sujet considéré à tort ou à raison comme malade ou déviant dans son fonctionnement psychique, cette organisation se comprend de façon structurale ou développementale.
On parle classiquement donc de structure névrotique et de structure psychotique. A ne pas confondre avec les symptômes. Un symptôme psychotique peut se rencontrer en dehors d’une structure psychotique (exemple : épisode délirant). Autre exemple, On peut rencontrer des symptômes d’allure névrotique (phobies ou autres), et on fait très attention de ne pas catégoriser la personne trop rapidement en affirmant qu’elle a une structure névrotique. A ce point de raisonnement, on retrouve toute l’ambiguité de la distinction entre normal et pathologique, et de là, toute la difficulté à faire un diagnostic.
Vous remarquerez lorsque une personne change souvent d’humeur, on aurait tendance à la cataloguer de bipolaire ou de maniacodépressive, faire attention à ces catégories et à tirer des conclusions trop hâtives. C’est réducteur et simpliste, car ne connaît pas l’histoire de la personne.
Pour revenir aux structures, on a donc les structures évoquées précédemment, et une troisième appelée « les états limites », personnes qui oscillent entre structure névrotique et structure psychotique. Je laisse le soin aux étudiants cliniciens d’approfondir les lectures à ce sujet, je ne m’y attarde pas, des manuels très complets et très bien faits traitent parfaitement ces différentes notions.
Et à ce point que je me pose une grande question, dans mes manuels de psychopathologie, on parle des différentes types de psychoses (schizophrénies, psychoses ordinaires, paranoias…) ; et nulle part n’est mentionné la psychopathie. Etrange non ? Est-ce que cette catégorie ne concerne que la psychiatrie ? Est elle trop complexe à définir ? Je suis en train de faire quelques recherches là-dessus pour trouver des articles scientifiques qui traiteraient de ce sujet en France. Je ferais un retour quand j’aurais plus d’éléments. Lorsque j’ai fait mon mémoire sur la psychologie politique, je n’ai trouvé que très peu d’articles en français, toutes les études ont été faites aux Etats unis, australie, Canada, du coup j’ai tout lu en anglais (une centaine d’articles !!). Pas de conclusion hâtive, il y a certainement des médecins qui ont écrits à ce sujet. Au Canada c’est sur, nous avons les références citées plus haut.
De plus, j’ai remarqué une différence entre les traits communs de la psychose (dépersonnalisation, perte du sens de la réalité, morcellement, trouble de l’identité voir dissociation etc…) et ceux de la psychopathie, qui montre une très nette différence dans ses manifestations (qui ont été détaillés plus haut dans tous les témoignages). A mon avis on ne doit pas faire de confusion entre psychose et psychopathie. La psychopathie fait elle partie des psychoses ? C’est là je coince dans ma compréhension ; bien sur, je peux aller consulter les livres de psychiatrie, mais Darkmind pourra nous éclairer à ce sujet. Après tout, le sujet ici est d’éclairer sur la psychopathie et non sur les psychoses en général. Si çà peut intéresser, je peux quand même faire un petit topo sur les psychoses, sans faire un cours !
D'après ce que j'ai compris, la pensée des psychopathes est beaucoup plus organisée que celles des psychotiques, lesquels ont perdu le sens de la réalité.
Voilà pour la petite parenthèse. Je continue mes recherches et je ferai un retour ici.

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Ce schéma est intéressant mais peut tu lui donner un titre pour le contextualiser ? Voire même le commenter ? Je suis un peu pénible, hein ? C'est pour faciliter la compréhension.

J'ai repris ce schéma, çà y est j'y vois plus clair.
Tu as parlé aussi des mécanismes de défense, c'est une notion fondamentale que je n'ai pas évoqué dans mon résumé. C'est un vaste sujet..
Veux tu parler des propres mécanismes des psychopathes en général ? en principe, ces mécanismes sont plutôt inconscients, as tu fait des recherches dessus ?

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