Je n'ai pas le bouquin de Meunier, mais voici ce que j'imagine possible (tu me diras si cela ressemble à l'expérience décrite).
Si c'est une expérience où il s'agit de restituer des mots lus ou entendus, peu de temps après leur présentation le sujet à qui l'on demande s'il se les rappelle les retrouverait à partir de leurs images (visuelle ou sonore), mais à plus long terme il retrouverait plutôt le sens évoqué par les mots lus ou entendus.
Imaginons qu'on lui ait montré le mot pomme de terre ; à court terme il retrouverait (en mémoire) des infos du type p comme première lettre, trois termes ensemble,... bref ce qu'il aurait vu sur l'écran. C'est un codage visuel.
Mais, interrogé le lendemain, il répondrait qu'on lui avait montré le mot patate. La forme visuelle a été oubliée mais le sens reste. La forme sous laquelle le mot lui est resté en mémoire, le codage de l'information, est alors sémantique.
Voilà ce qui me semble logique à partir de ce que tu expliques : l'opposition serait alors entre d'une part phonologique ou visuel et d'autre part sémantique.
À court terme : rappel à partir du dessin ou du son du mot (ce que l'on a vu ou entendu reste disponible).
À long terme : rappel à partir de son sens (ce que l'on a compris).
Mais je ne sais pas ce que dit Meunier...
Thomas